Le Corail en danger ? | FR
Corail était connu et apprécié dès l’Antiquité. Sa couleur rouge vif à orangé a été depuis utilisé au courant des siècles dans la joaillerie. Soit sous sa forme brut, aux ramifications élégantes que l’on poli délicatement, soit taillé en cabochon, demi-dôme, soit en boules ou parfois gravé (camées et intailles) aussi nommé glyptique (du Grec, je grave).
Des coraux en 3D pour sauver les vrais (S&V novembre).
Les nouvelles technologies pourraient sauver la nature. En 2016, 30% de la Grande Barrière de corail en Australie a été ainsi décimée. Pour reconstituer ces invertébrés aquatiques fragiles, le projet Reef Design Lab vise à fabriquer des récifs artificiels par impression en 3D. Testée avec succès en 2014 dans le Sud-Est australien, une structure grande de 220 unités de céramique remplies de béton a été installée en août dernier sous les eaux des Maldives. « Attention, il ne s’agit pas de remplacer le corail naturel pour le décimer à cœur joie ! » précise Alex Goad, fondateur du projet. En effet, cette structure inédite sert uniquement de squelette. Des plongeurs y greffent des fragments de vrai corail qui, après avoir poussé dans cet habitat propice, seront transplantés dans des récifs vivants. Poissons et mollusques ont également élu domicile à l’intérieur de cette construction artificielle : « Des Biologistes marins les surveillent de près », souligne le jeune entrepreneur.
Fournissant un aperçu gemmologique et historique du corail précieux, Rui Galopim de Carvalho, vice-président de la commission Corail de la CIBJO, a expliqué qu’il est essentiel de savoir que les espèces de corail qui sont considérés comme « précieux » se différencie des milliers d’autres espèces de coraux communs. Les espèces de coraux précieux sont situées sous la surface de la mer à des profondeurs de 50 mètres et plus, où le réchauffement des océans et l’acidification ne sont pas considérés comme des facteurs importants de destruction. En revanche, beaucoup de coraux communs, y compris tous les coraux de récif, peuvent être trouvés dans les eaux peu profondes, où la hausse des températures ont souvent des effets dévastateurs. Des recherches menées dans des instituts scientifiques du monde entier, avec le soutien de la CIBJO-Commission-Corail, obtient des résultats prometteurs qui pourraient conduire à la repousse et aux repeuplement des coraux communs affectés par le réchauffement climatique.
Les créations avec des coraux a encore un bel avenir dans la joaillerie. Bien qu’il devient très précieux, le publique peut « en consommer, sans soucis de culpabilité ».
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