Diamant : Quo vadis ? | FR
Diamant où vas tu ? Ou plus tôt où allons nous ?
Au Moyen-Âge l’on polissait les faces de l’octaèdre, au 15e siècle Louis de Berquem trouve la technique de la taille du diamant. La pierre sertie dans un « dop » est déposée sur un disque en métal enduit de poudre de diamant, cette technique est restée la base de la taille du diamant jusqu’à ce jour.
LES QUATRE TYPES
Scientifiquement, les diamants se divisent en quatre types principaux: Ia, Ib, IIa et IIb. Un diamant absolument parfait à l’échelle atomique, ses atomes de carbone disposés régulièrement dans un réseau régulièrement espacés, est théoriquement possible, mais fort peu probable. La plupart des diamants naturels, ont un certain nombre d'anomalies structurelles et des substitutions chimiques.
C'est la présence d’azote, qui fera la différence entre des diamants dans des catégories de type I et II, en fonction de la présence ou de l'absence d’azote.
Les diamants de Type I, qui représente 98 % de tous les diamants, contiennent une infime quantité d'azote invisible sous les plus puissants microscopes optiques. Ces diamants sont en outre désignés comme étant soit de type Ia ou Ib, selon la façon dont les atomes d'azote ont été formés au cours du processus de croissance. Ce processus complexe d'incorporation de l'azote dans le diamant a lieu au cours des millions d’années, à des pressions et des températures élevées à des profondeurs d’environ 200 km. Durant les étapes initiales de la croissance du diamant, des atomes d'azote peuvent se substituer aux atomes de carbone dans la maille élémentaire du cristal de diamant. Au cours des étapes ultérieures, ces atomes d'azote migrent dans la structure et ont tendance à se regrouper dans des agrégats, ils seront classés type Ia. Les diamants qui contiennent de l'azote sous forme d'atomes isolés dans leurs structures sont classés en tant que type Ib. C’est derniers déjà bien plus rare.
Type II n'ont pas d'azote perceptible, ils ne sont que 2 % de tous les diamants.
Ceux-ci sont divisés en diamants de type IIa qui ne contient ni azote ni de bore et le type diamants IIb qui n'a pas d'azote, mais du bore. Les diamants bleus, sont automatiquement de type IIb, car c’est le bore qui crée la couleur bleue. Cependant, un diamant bleu n’est pas automatiquement type IIb.
Diamants de type IIa sont majoritairement les diamants qui ont été exploités dans la région de Golconde en Inde jusqu’au 18e siècle, toutefois, il est important à noter que pas tous les diamants de la région de Golconde sont de type IIa. La cité forteresse de Golconde était plus tôt le coffre-fort où les diamants provenant de la région étaient entreposés.
Le moyen d’identification du type IIa est la spectroscopie infrarouge, plus spécifiquement l’FTIR. Le type de diamant peut être établi rapidement et de façon concluante avec cet instrument. Des traces d'azote jusqu'à quelques « ppm ou parties par million » (Au sens strict, un ppm correspond à un rapport de 10-6) peuvent y être détectées. Connaître le type de diamant est très important pour les laboratoires car elle catégorise si effectivement les couleurs sont naturel ou si il y a eu des traitements.
Pour le négoce, ces « quelques parties par million » insaisissables de l'azote présent dans un diamant se traduisent par un nombre considérable de dollars. Type IIa est devenu une autre forme de l'image de marque, un label, c’est une autre façon de mettre certaines pierres au dessus des autres, de leurs donner une plus value (tout comme Cupidon). Une pierre IIa, quand ont la découvre, reçoit une prime de 5 à 15 pour cent. Vu que les diamants de type II ne représentent que 2 % de tous les diamants extraits, c’est leurs raretés (invisible) que l’on paye.
Actuellement, la valeurs des pierres IIa est plus élevés que les autres, de qualité égale mais de type Ia qui cachent leur infimes trace d'azote soit quelques atomes, invisible même au microscope à plus de 1000x . Ce sera le certificat émanent d’un laboratoire disposant d’un spectroscope infra-rouge qui déterminera le type de diamant et qui fera toute la différence de valeur.
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