Comptoir Diamantaire Anversois, l’A.D.B. et la K.B.C. | FR
Au courant des années 1920 l’économie est florissante, les banques financent l’industrie, le négoce et l’agriculture en plein essor. Les banques prennent beaucoup de risques, mais quelques années plus tard l’économie entre en récession. Suite à une politique européenne de protectionnisme les industriels exportent de moins en moins. La première banque (du parti socialiste) qui saute est la « Bank van de Arbeid », suivie par la banque (d’obédience catholique) « Algemene Bankvereniging » liée au Boerenbond, le puissant syndicat des cultivateurs. L’état doit intervenir, la première est rebaptisée Codep, la deuxième rebaptisée Kredietbank qui deviendra KBC. Mais la banque Bruxelles-Lambert, non politisée, aura elle aussi besoin du soutien des autorités en 1935.
KBC, actionnaire depuis le premier jour, a reprit, quasiment, la majorité absolue des actions. La banque désire continuer la politique d’internationalisation sous le nom déjà connu de Antwerp Diamond Bank Limited.
À l'échelle internationale, la banque finance 20 % des transactions et à Anvers, plus de la moitié. Le but n'est pourtant pas de financer les stocks des diamantaires, mais bien de faciliter les transactions, car le diamantaire doit avoir les reins solides pour acheter le brut, le tailler et le vendre. Entre l’achat du brut, que l’on paye cash et la mise en vente du taillé il faut compter au minimum un mois. A cela s’ajoute que lors de la vente du taillé, l’on donne des facilités, une grande partie est, soit donnée en commission, soit vendue avec des délais de payements pouvant atteindre plusieurs mois.
Le secteur est en pleine évolution, la De Beers s'est associée à un groupe multinational de produits de luxe montrant ainsi le chemin que le secteur devra suivre. Des fusions, des associations à l'échelle internationale sont devenu un must et le diamantaire doit sortir de son cocon anversois. Le diamantaire doit descendre dans la chaîne de diffusion vers le but final ; la bijouterie, créer des nouvelles lignes et tendances en collaboration avec des joailliers et des créateurs.
Le diamantaire doit investir dans la promotion, le marketing, la vente à l'échelle internationale, vente par Internet, en bref « évoluer ». Ici aussi, la banque joue un rôle important. L’ADB reste cependant confiante pour l'avenir d'Anvers comme centre diamantaire, malgré une année 2012 difficile.
Anvers représente tout de même 80% des transactions mondiales du diamant brut et plus de 50% des diamants taillés.
Eddy Vleeschdrager
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