LE SAPHIR AUSTRALIEN DU BLEU PROFOND A NOIR | FR
Le saphir Cachemire et son bleu doux et velouté est le plus apprécié des amateurs et des collectionneurs ils sont tous attiré par le saphir Birman (Myanmar) et sa couleur éclatante, mieux connue sous le nom de “Royal Blue”. D’autres recherchent plus tôt les saphirs du Sri-Lanka ancien “Ceylan” pour sa couleur typique de bleu-bleuet “Corn flower blue” et ses teintes froides et majestueuses.
Le saphir Cachemire et son bleu doux et velouté est le plus apprécié des amateurs et des collectionneurs ils sont tous attiré par le saphir Birman (Myanmar) et sa couleur éclatante, mieux connue sous le nom de “Royal Blue”. D’autres recherchent plus tôt les saphirs du Sri-Lanka ancien “Ceylan” pour sa couleur typique de bleu-bleuet “Corn flower blue” et ses teintes froides et majestueuses. Mais personne n’utilise de superlatif pour le saphir australien, pourtant la variété la plus connue et la plus utilisée, et ce, depuis le début du siècle passé. C’est la gemme la plus utilisée après le diamant. La raison est que le saphir australien n'est pas rare, ce qui le disqualifie du statut de gemme rare et recherchée auprès des connaisseurs et des collectionneurs, mais par contre lui confère une importance capitale dans la joaillerie, car il est abordable. Depuis le début des années 1960, l'Australie en tant que producteur de saphirs, était le leadership inégalé en termes de volume.
Le saphir australien est généralement trop foncé pour un certain public, bien que le belge aime un saphir bleu foncé qui peut parfois être noir et dans ce cas ressemble fort à un diamant noir (traité). Le saphir australien offre une uniformité de ton, il est produit en grande quantité, on peut supposer que les saphirs utilisés dans la joaillerie classique proviennent à 90% d'Australie.
L'Amérique étant un centre important de fabrication et de consommation de bijoux de masse, la grande majorité des saphirs bleus australiens y sont exportés. Mais les chaînes de magasins en Europe sont aussi de nouveaux marchés pour les bijoux de classe moyenne ainsi que le Moyen et l’Extrême-Orient. Cette demande croissante de saphirs relativement bon marché adaptés à la production de masse a fait grimper les prix au cours des dernières décennies, sauf pour les produits australiens de qualité inférieure (noir/vert) utilisés dans la bijouterie bas de gamme (dans de l’argent ou du plaqué or).
La production de saphirs en Australie débuta vers la fin du 19? siècle. Le rôle des Australiens dans le succès de leur corindon s'est limité presque exclusivement à l'exploitation minière. La distribution a été assurée principalement par les négociants d'Idar-Oberstein, centre de taille et de négoce des pierres de couleur en Allemagne vieux de plusieurs siècles. Ils ont créé le premier marché pour le saphir australien. Ils ont acheté la majeure partie de la production découverte dans les gisements alluviaux, dans le centre du Queensland, le gisement le plus important d'Australie jusque des années 50, année du début de l'exploitation minière mécanisée à grande échelle dans les gisements de New England, au nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Les saphirs taillés sur place furent vendus à la Russie tsariste et en Europe. La Première Guerre mondiale et la Révolution de 1917 n’a pas mis fin à la popularité du saphir australien, car l’Europe prit la relève. En 1908, le gemmologue Max Bauer écrivait : « Les saphirs australiens, en règle générale, sont trop foncés pour être de grande valeur en tant que gemmes”. Les Allemands ont discrètement amélioré l’attrait du nouveau saphir, de la même manière qu’ils avaient fait pour celui de l’aigue-marine brésilienne, notamment en le traitant thermiquement pour une couleur plus agréable.
Le traitement thermique est certainement la raison de la popularité du saphir australien, bien plus importante à partir de la seconde moitié du siècle passé. Utilisant cette méthode pour éclaircir les pierres de couleur, les négociants chinois et thaïlandais, principaux acheteurs de saphir australien à partir des années 1960, ont fait des achats massifs de ce qui, autrement, aurait été du brut, pour la plupart inutilisable.
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