L'or est d’actualité | FR

L'homme a de tout temps été fasciné par ce métal jaune inaltérable, symbole du soleil. C'est aussi pour cette raison que depuis 1'antiquité il a essayé de l’imiter de le recréer (période de l'alchimie).

L'or a toujours eu un rôle de "valeur sûre" monnayable autant en période de stabilité économique qu'en période de trouble ou de guerre. Mais surtout en période de crise comme nous en avons l’expérience actuellement, où la valeur augmente spectaculairement. Là où plus rien n'avait de la valeur et où l'on retombait dans le troc pur et simple, 1'or restait la seule monnaie valable.
 
L'or a une valeur économique très importante puisqu'il sert de valeur étalon au niveau mondial. En 2004, le stock d'or mondial était estimé à 153 000 tonnes d'or et il progresserait de 2 500 tonnes tous les ans. Plus de 50 % de l'or mondial est utilisé en bijouterie. Le cours de l'or a augmenté depuis les années 70, suite d'une part à l'abandon de la parité or-dollar par les Etats-Unis et d'autre part aux menaces d'inflation avec une hausse spectaculaire fin 1979 début 1980 (tout comme le diamant investissement).
 
L'or est en effet une valeur refuge pour certains investisseurs face aux inquiétudes des risques d'effondrement des marchés financiers. Ajoutons, les marchés de la Chine et de l'Inde, en pleine expansion actuellement qui créent une demande importante pour ce métal.
 
En 2000, une once valait 285 dollars américain contre 550 dollars américain (soit 15 Euros le gramme) en mars 2006 pour atteindre plus de 1000 $. En Europe il se situe actuellement à 23.900 € le Kg. Il est attendu que le prix du métal jaune restera élevé encore quelques années avant de revenir à un cour plus normal.
 
L’or est presque aussi ancien que la terre elle-même, certains filons ont jusqu'à deux milliards et demi d'années. L’or est présent partout, dans l’eau des mers, des fleuves et des ruisseaux, dans les roches, dans le sable, mais très souvent dans des proportions si faibles que son extraction n’est plus rentable. Malgré tout certaines associations d’orpailleurs amateurs organisent des concours d’orpaillages dans différents ruisseaux d’Europe.
 
Ce sont les Égyptiens qui, les premiers, ont tiré l’or du Nil et exploité des gisements à ciel ouvert. Ce sont aussi les Égyptiens qui, 3000 ans avant notre ère, ont créé les premières mines en creusant des galeries à une profondeur de plusieurs dizaines de mètres.
 
Aujourd'hui la production de l’or est presque totalement minière et assurée par l’exploitation de «filons», veines contenant le métal précieux que l’on peut découvrir au milieu de gisements de quartz (quartz aurifère), situés parfois jusqu'à 3000 mètres de profondeur comme c'est le cas dans les mines d'Afrique du Sud. Les autres exploitations sont alluvionnaires et artisanales. Un gisement est exploitable s'il contient au moins de 10 à 15 grammes d'or par tonne de minerais. Est considérée mine riche celle qui contient au moins 30 grammes d'or par tonne.
 
L’Afrique du Sud produisait à elle seule plus de 70 % de l’or extrait dans te monde dans les années 70, actuellement la part de l’Afrique du Sud a fortement diminuée. Naturellement, l’on trouve des falsifications, des contrefaçons, des pièces vides remplies de plomb ou autre métal, soit des alliages ne correspondant pas aux titres indiqués. Il existe même des bijoux où les pièces frappées de titres et de poinçons ne sont que du cuivre verni. Il faut immédiatement préciser que ce sont des objets que l'on ne trouvera jamais chez l'un de nos bijoutiers. La plupart sont achetés lors d'un voyage à l'étranger lorsque l'on croit faire "1'affaire de sa vie". Les bijoux de famille d'origine inconnue ne sont souvent que des imitations lamentable.
 
La détection de l'or est un procédé fort simple. La pierre de touche et les acides sont vendus en set complet. L'on frotte légèrement la partie à détecter sur une pierre de touche en jaspe noir. Une goutte d'acide est déposée sur la pierre après avoir frotté celle-ci avec une partie du bijou (Les acides correspondant aux titres 9-12-18 et 22). Si la trace disparaît l'on est en présence d'un titre inférieur ou même dans certains cas le bijou ne sera qu’en métal. Si la trace reste, l'on est en présence du titre ou d'un titre supérieur. Si le bijou est doré la trace montrera le métal de base sous la couche. Un autre système consiste à faire une trace avec l'objet sur la pierre de touche et une autre avec une pièce étalon. Sur les 2 traces on dépose une goutte d'acide, un mélange d'acide azotique et d'acide chlorhydrique et d'eau distillée. La réaction sur les 2 traces doit être pareille. Les 2 systèmes ne sont valables que pour la couche extérieure, l'intérieur peut soit être vide soit rempli d'un métal différent. Dans ce cas il faut en calculer le poids spécifique ou la densité. Pour cela il faut pouvoir disposer d'une balance électronique. L'on pèse d'abord la pièce normalement et l'on obtient un résultat X. Ensuite l'on repese la pièce mais cette fois ci à un fil (le plus mince possible ou petit panier) et ce dans de l'eau distillée à plus ou moins 4-5° et l'on obtient un autre résultat Y.
 
La formule est fort simple:

  • X (poids dans l'air)
    ________________________________
    X (poids dans l'air) - Y (poids dans 1'eau)

Si l'on veut avoir le maximum de précision et éliminer le plus possible le phénomène de tension superficielle, l'on emploie du tétrachlorure à 20° au lieu de l'eau. L'on doit bien multiplier le résultat obtenu par 1,59 ce qui donne:

  • X (poids dans l'air)
    ______________________________________
    X (poids dans l'air - Y (poids dans le tétra) x 1.59

Un outil électronique fort simple est aussi disponible, le GXL de Tri-Electronics qui détecte les caratages de 6 à 24 Ct et ceci par contact électronique. Le résultat apparaît sur un écran indiquant le caratage ou si la pièce est dorée de 3 microns ou moins.
 
L'or à l'état brut se rencontre avec ou dans du quartz, mélangé avec de l'argent, cuivre ou fer, etc.. On le trouve rarement en cristaux (octaèdre) mais plutôt en pépites difformes. Pour obtenir de l'or fin (pur) on est obligé de le raffiner (dans le meilleur des cas l'on obtient 50 à 60% du brut).
 
Les pays producteurs les plus importants sont:
La Chine, l’Afrique du Sud, la Russie, le Mexique, la Californie, le Pérou et l'Australie.
 
Grâce à son poids spécifique très élevé de 19,258 à 19,367 l’exploitation est faite par lavage des agrégats, l'or se déposant au fond est ainsi recueilli. Une fois de plus l'on voit l’importance de son poids spécifique.
 
Les activités d’extraction sont malheureusement parfois destructrices et polluantes. Destructrices, quant aux quantités énormes de roches arrachées aux entrailles de la Terre pour quelques onces de ce métal. Polluantes quant au cyanure ou au mercure utilisés parfois pour récupérer les paillettes d’or. Les déchets découlant de cette activité, du fait de leur toxicité, est rendue interdite dans la plus part des pays. Utiliser de tels produits heurte les consciences et en laisser s’échapper dans la nature, est naturellement inadmissible. Pour preuve, l’accident survenu en Roumanie en 2000, lorsque ces déchets miniers se sont déversés dans un affluent du Danube causant la mort de milliers de poissons et entraînant le poison jusqu’à la Mer Noire. Il en est de même en Guyane où la rupture en 1995 d’une digue d’un parc à résidus miniers a entraîné la pollution du fleuve Essequibo. Heureusement différentes associations e.a. « Oro Verde » font changer les mentalités. Les grandes firmes multinationales qui ont leurs réputations à défendre utilisent des moyens plus respectueux de la nature.
 
L'or étant très malléable, il doit être mélangé à d'autres métaux pour le consolider afin d'en faire des bijoux ou autres ornements, ou bien des objets servant à l'industrie, chirurgie etc..
 
Les principaux alliages sont:

  • l'or jaune qui est un mélange de cuivre rouge et d'argent fin et d'or 750 parties d'or, 125 d'argent et 125 de cuivre. Cet or obtenu est plus solide et garde sa couleur d'origine tout en étant moins cher.
     
  • l’or rouge qui est un alliage d'or et de cuivre rouge principalement employé pour des pièces mécaniques car il est plus dur, 750 parties d'or et 250 parties de cuivre.
     
  • l'or rosé qui est un alliage d'or, de cuivre et d'argent en différentes proportions, 190 de cuivre, 60 d'argent et 750 d'or. Souvent employé en bijouterie pour contraster avec de l'or jaune
     
  • l'or gris ou blanc qui a longtemps été à la mode et qui ressemble au platine est un alliage d'or, de cuivre, de nickel, de zinc et de palladium variant d'un fabricant à un autre, 750 parties d'or, 120 parties de nickel, 80 parties de cuivre, et 50 parties de zinc. Le nickel n’est plus utilisé actuellement.
     
  • l'or vert qui est un alliage d'or et d'argent fin. Il n'est pas utilisé en bijouterie mais plutôt pour des décorations d'objets, car il est trop mou, 750 parties d'or, 250 parties d'argent.
     
OR JAUNE OR ROSE OR BLANC
Or fin 750 750 750
Argent fin 50 125 150
Cuivre 200 125
Palladium 100
Soit au total 1000 1000 1000

 
 En d’autres mots, l'or d’une densité de 19.320 Kg pour un mètre cube, est principalement mélangé à du cuivre d’une densité de 8.920 Kg pour un mètre cube.
 
Ajoutons encore quelques propriétés

  • température de fusion: 1063°C
  • température d’ébullition: 2600°C

L'or est tellement malléable, qu’il peut être réduit à une feuille de 0,1 micron ou 0,0001 mm d'épaisseur et il devient ainsi translucide. Avec 1 gramme d'or, on peut obtenir une feuille carrée de 80 cm de côté. Un gramme d’or peut donner un fil d'une longueur de plus de 3 km et un fil de 1 mm supporte jusque 18 Kg.
 
Les différents alliages sont classés par titre:

  • 1 titre est de 22 carats ou 920 pour mille
  • 2 titres sont de 20 carats ou 840 pour mille
  • 3 titres sont de 18 carats ou 750 pour mille
  • 4 titres sont de 14 carats ou 583 pour mille
  • 5 titres sont de 9 carats ou 375 pour mille

En Belgique et en France la bijouterie emploie le troisième titre, soit celui de 18 carats ou 750 millièmes ce qui oblige les fabricants de poinçonner leur fabrication non seulement avec leur poinçon de maître mais ils sont obligés d'y ajouter le titre ou la contenance de l'alliage, car l'or de moins de 18 ct est considéré comme bijouterie fantaisie.
 
L’or est plus lourd que le plomb, sa densité est de 19,34 (le plomb: 11,34). L'or est inaltérable aux attaques de l’air, du temps, de la terre et de la mer, l’unité internationale de mesure de l’or est l’«once troy», égale à 31,1035 grammes et sera calculé en dollars américains.
 
Ne peuvent prétendre à l'appellation "plaqué", "doublé" ou "métal argenté" que les ouvrages recouverts de métal précieux à un titre au moins égal à 500 millièmes et revêtus d'un poinçon spécial du fabricant.
 
Les ouvrages en argent à un titre légal recouverts d'une couche d'or également à un titre légal supérieur ou égal à 750 millièmes ont seuls droit à l'appellation Vermeil.
 
Plaqué or est un alliage à base de cuivre recouvert d'or par laminage (plaqué or laminé) ou par électrolyse (plaqué or galvanique). Épaisseur moyenne minimale d'or : bijouterie 3 microns, horlogerie 5 microns.