ESSAIS DE REPRODUCTION ARTIFICIELLE DU DIAMANT | FR

Après que les chimistes eussent découvert que le diamant n'était que du charbon cristallisé, on essaya de répéter dans les laboratoires le travail de la nature. Il n’est pas sans intérêt de suivre ces travaux que nous raconte, entre autres, Henri Jacobs en 1880. Il faut le dire, les chercheurs n'ont pas été inspirés seulement par les bénéfices énormes qu'une heureuse réussite aurait pu procurer mais plutôt par ce désir de connaître qui retenait les savants dans la solitude de leurs laboratoires à la fin du 19e siècle. Autant il y a eu de théories sur la formation du diamant, autant a-t-on imaginé de procédés pour arriver à sa production artificielle. Il ne se passa pas d'année sans que l'Académie des Sciences ne reçoive des recettes pour la fabrication de cette précieuse gemme.

D’autres essais
D’autres ont essayé l’étincelle électrique sur un mélange de gaz acide carbonique et d’hydrogène. Aux États- Unis, un professeur de chimie aurait obtenu de petits cristaux, toujours microscopiques, en chauffant de la plombagine au chalumeau à gaz hydro-oxygéné. Tels sont les résultats obtenus par la fusion, la volatilisation et le procédé électrochimique. Les produits obtenus par Despretz étaient certes encourageants et même concluants pour la science mais ils sont sans valeur considéré au point de vue commercial. On fut moins heureux dans les essais par voie humide, car on ne connaissait pas de dissolvant au charbon. Si on en trouvait un, il n’était pas certain, comme le pensait Dumas, que le carbone se cristallisât lors de l’évaporation du dissolvant. On a toutefois essayé l’effet des réactions lentes sur des compositions liquides de carbone. C’est ce procédé qu’a employé Gannal. Ses prévisions étaient si fondées que, lorsque, en 1828, il adressa à l’Académie des Sciences de France son travail sur la formation artificielle du diamant par la précipitation du carbone, le commerce de la joaillerie en fut alarmé. Gannal pensait que les carbures d’hydrogène, les sulfures de carbone, etc soumis à l’influence du phosphore, du chlore, du brome, de l’iode, dans des circonstances convenables, pourraient se transformer en acide hydrochlorique, et en carbone, mais lentement pour que celui-ci prît la forme cristalline. Dans un matras, il introduisit du sulfure de carbone, de l’eau et quelques morceaux de phosphore facilement dissous dans le sulfure de carbone. Il espérait que le phosphore absorberait lentement le soufre du sulfure et que le carbone formerait des cristaux de diamant. Entre la couche de l’eau qui occupait le haut du vase, parce qu’elle est plus légère, et celle du sulfure de carbone, plus lourd, il vit se former bientôt une pellicule mince qui augmenta avec le temps. Au bout de quelques mois, elle était épaisse et formée de petits corps solides qui, séparés par filtration du liquide, furent considérés par Champigny comme des diamants. Un examen plus sérieux vint établir le contraire.
 
Utopistes et “arnaqueurs”
Nous terminerons cette énumération des essais de reproduction du diamant en rappelant qu’en 1880, au moment de la plus grande production des mines du Cap, un Anglais annonçait à la Glascow Philosophical Society qu’il avait réussi à obtenir le carbone sous forme de cristaux purs qui ne pouvaient être que du diamant. Plusieurs savants anglais avaient reconnu l’exactitude du fait. Enfin, un des plus éminents d’entre eux avait annoncé qu’il présenterait solennellement à l’Académie des Sciences de Paris les produits précieux de cette cristallisation artificielle. Au lieu du précieux joyau, l’Académie reçut une note transmise par le ministère de l’Instruction publique annonçant qu’on s’était assuré que les prétendus diamants n’étaient que des silicates. Il était donc fort naturel que dans l’impossibilité où l’on était encore de faire cristalliser artificiellement le carbone, on étudiât cette question sur ses analogues, le bore ou le silicium. Mais bientôt, non contents d’avoir obtenu ces corps à l’état amorphe, H. Sainte-Glaire Deville, à Paris, et M. Woehler, à Göttingen, séparément d’abord, en commun ensuite, parvinrent à réaliser la cristallisation du bore qu’on n’avait connu jusque-là qu’à l’état amorphe. Ces cristaux possédaient un éclat et une transparence tels qu’ils n’étaient, sous ce rapport, comparables qu’au diamant. Le corindon, le rubis et le saphir, étaient rayés par le bore avec une grande facilité. Voorzanger, à Amsterdam, et M. Guillot, à Paris, le firent sertir à la taille des diamants. Ils firent noter cependant que l’opération se faisait plus lentement qu’avec la poussière même de diamant. Il en fallait une plus grande quantité et enfin la meule qui porte la poudre s’empâtait ; ce qui est un indice de dureté moindre que celle du diamant. La nature est jalouse, comme disaient les anciens, elle gardera ses secrets encore une centaine d’années. Il faudra attendre 1797, et le chimiste américain Smithson Tennat, pour démontrer que le diamant n’est qu’une forme particulière du carbone. Dès ce moment, de nombreux scientifiques tentèrent de fabriquer des diamants à partir du carbone ou des composés riches en carbone. Pendant 150 ans, de multiples expériences furent réalisées par des chimistes comme l’Ecossais James Ballatyne en 1880 et le Français Henri Moissan en 1894 mais elles n’aboutirent qu’à des résultats impossibles à reproduire ou à des échecs. Le sujet tenta aussi des imposteurs. Le plus célèbre fut le Français Henri Lemoine.

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